« Né le 20 juin 1994 à Paris, après une enfance dans le 20ème arrondissement de la capitale, Kelkin emménage dans le Val-d’Oise. Suite à sa rencontre avec la philosophie en terminale, il comprend que la peinture peut être bien plus que de simples formes, de simples couleurs, et peut traduire une pensée et moduler sa perception. Que l’on peut y associer plusieurs significations : sentimentale, inconsciente, voire même symbolique. La philosophie devient alors son moteur qui le pousse à s’interroger, lui ouvrant un champ de création large. Il commence à peindre afin de mieux se connaître, et se rend compte que l’on peut tous devenir quelqu’un dans la vie. Il crée par envie, par besoin, au coeur des questions existentielles qui le traversent. Il passe de la toile, aux croquis, de la chambre à la rue… son plus grand atelier. En 2013, le jeune homme entame des études d’arts plastiques pour approcher les techniques, les savoirs-faire ainsi que les connaissances théoriques et idéologiques de l’art. Aspirant à créer de ses propres mains, l’amphithéâtre ne lui convient pas. Toucher, manipuler, sentir la matière entre ses doigts devient une nécessité. En 2015, Kelkin s’oriente vers une formation de peintre-décorateur où il apprend les techniques de base de la peinture. C’est chez MV DECOR, une entreprise parisienne spécialisée en décors et en trompe l’oeil, qu’il explore de nouvelles techniques d’imitation de matière et qu’il nourrit sa constante quête d’émotions. Son passage à l’école des Beaux-Arts à Angers en 2017 lui a permis d’affiner sa recherche artistique. Au fil de sa formation, ses rêves et ses aspirations s’amplifient.
Un jour, alors qu’un ami feuillette son carnet de croquis, il lui fait remarquer que des lignes noires et tortueuses remplissent les pages, comme des labyrinthes. Kelkin est surpris car sa manière de dessiner est impulsive : il ne contrôle ni ses traits, ni ses formes, ni ses couleurs. Peu à peu, il s’approprie le symbole du labyrinthe, aux origines préhistoriques. S’en suit alors une boulimie de recherches sur l’histoire et les significations de ce motif. Au fur et à mesure de son étude, il interprète le labyrinthe comme l’expression et le symbole de nos vies. Dans sa quête graphique et insatiable, il se fait la main dans des carrières souterraines, près de chez lui. Une fois la roche recouverte de son tracé sinueux, il s’empare de la rue afin de le rendre accessible et de le partager au plus grand nombre. Avec la volonté de créer une interactivité permanente, il insère une multitude de symboles en s’inspirant des civilisations étrangères : de la signalisation à la langue, en passant par la symbolique des cultures. Ainsi, l’oeuvre de Kelkin se veut universelle. L’artiste place le rêve et l’inconscient au coeur de sa démarche, tout en faisant cheminer le public dans son propre labyrinthe intérieur.
C’est dans la contrainte des moyens que s’est développé son processus de création. Son style de peinture ainsi que son procédé ne cessent d’évoluer tout en restant fidèle à sa philosophie.
En 2017, invité en résidence artistique à Street Art City, lieu unique dans l’Allier (Auvergne) qui accueille les artistes urbains du monde entier, Kelkin rénove une façade et réhabilite la chambre 020 de l’Hôtel 128. Une première expérience qui lui permet aussi de présenter son exposition solo “Miroirs de Lames”. Aujourd’hui, son statut d’artiste lui permet de partager ce motif puissamment universel au plus grand nombre. Car c’est bien plus qu’un simple motif, mais un mode d’être et de percevoir le monde. Addict à la création, il est sans cesse sur les routes et participe tout au long de l’année à de multiples événements et expositions partout en France. En janvier 2020, il travaille avec l’agence Impact Communication sur la conception d’un projet colossal d’affichage publicitaire. Une bâche de 420m² est implantée sur la façade d’un immeuble en ravalement, au 157 avenue Charles-de-Gaulle à Neuilly-sur-Seine. C’est aujourd’hui sa plus grande création en terme de surface et sera visible jusqu’en 2021.
Au fil de ses expériences artistiques, la variété des supports se multiplie : façades d’immeubles, bus, textiles, objets, chaussures, planches de skateboards, chambres d’hôtel et toujours les toiles. C’est un dialogue permanent entre support et matière. »